L’habilitation électrique est une autorisation délivrée à un salarié par son employeur, attestant de sa capacité à intervenir en toute sécurité à proximité ou sur des installations électriques.
Ce titre autorise un travailleur à réaliser des missions sur ou à proximité d’installations électriques. Cette certification garantit que le travailleur a reçu une formation adéquate sur les risques électriques et les mesures de prévention à prendre dans un environnement électrique. Elle correspond à un niveau de compétence en sécurité électrique. A noter : délivrée par l’employeur, elle interdit donc à ses titulaires de réaliser des opérations en leur nom.
Plus d’information sur l’habilitation électrique
L’habilitation électrique est une garantie indiquant que les travailleurs sont habilités à effectuer des opérations sur des installations électriques en toute sécurité, en minimisant les risques d’accidents électriques. Elle se base sur deux normes principales : NF C 18-510 et NF C 18-550. Chaque habilitation est spécifique à un symbole, un certain type d’opération et d’acteur.
L’habilitation électrique a un rôle essentiel dans la protection des personnes et des biens lors de travaux impliquant des circuits électriques. Elle permet aux travailleurs d’avoir les compétences et comportements adéquats pour réaliser en toute sécurité des opérations sur ou à proximité d’installations électriques. En effet, un environnement électrique représente un nombre important de dangers pouvant porter atteinte à la santé physique des salariés : électrocution, électrisation, brûlures… Être habilité permet d’adopter les bons gestes en fonction du contexte, du domaine de tension, du type de courant ou encore de la zone de voisinage. Les formations aux habilitations électriques comportent une partie dédiée à la sécurité et à la prévention à cet effet.
L’habilitation électrique répond également à une obligation légale (présente dans les articles R4544-9 à R4544-11 du Code du travail). Ces articles précisent que les habilitations sont délivrées par l’employeur et que ce dernier a l’obligation d’organiser une formation pratique. Le référentiel pour ces obligations est la norme NF C 18-510. Cette dernière indique les modalités d’habilitation, les formations et les recommandations de recyclage (3 ans).
Il existe plusieurs niveaux d’habilitation électrique, allant de la simple intervention sur des équipements électriques basse tension à la manipulation de systèmes électriques haute tension. Ces niveaux sont définis par des normes spécifiques, telles que la NF C 18-510, et chaque niveau correspond à des compétences et des responsabilités distinctes.
Les habilitations électriques de la norme NF C 18-510 (« Opérations sur les ouvrages et installations électriques et dans un environnement électrique – Prévention du risque électrique ») se caractérisent par une combinaison de trois caractères alphanumériques, accompagnée éventuellement d’un attribut ou lettre additionnelle (E, V ou M). Voici une explication de ce code :
Plus d’informations sur le fonctionnement de la classification des habilitations électriques
Il existe un second référentiel, NF C 18-550 qui est spécialisé dans les opérations sur les véhicules et engins dotés d’une source d’énergie électrique embarquée : B1VL, B2VL, BCL, B0L ou encore B1XL et B2XL.
Classification des habilitations électriques | ||||||
1er caractère | 2ème caractère | 3ème caractère | Attributs | |||
B | Basse et très basse tension | 0 | Travaux d’ordre électrique | T | Travaux sous tension | Essai |
H | Haute tension | 1 | Exécutant opération d’ordre électrique | V | Travaux au voisinage | Vérification |
2 | Chargé de travaux | N | Nettoyage sous tension | Mesurage | ||
C | Chargé de consignation | X | Opération spéciale | Manœuvre | ||
R | Chargé d’intervention générale | |||||
R | Chargé d’intervention élémentaire | |||||
E | Opération spécifique | |||||
P | Intervention sur des installations photovoltaïques |
À noter : l’habilitation B n’entraîne pas l’habilitation H et réciproquement. Quant à elle, l’habilitation BR inclut l’habilitation BS. Par ailleurs, une habilitation d’indice numérique (1 ou 2) entraîne l’attribution des habilitations d’indice inférieur, exclusivement pour les opérations sur les ouvrages du même domaine de tension pour une même nature d’opérations. Enfin, l’ensemble des habilitations permettent de travailler en zone de voisinage simple.
Il y a deux catégories d’habilitations d’ordre électrique en fonction du profil du salarié :
Les opérations d’ordre non électrique concernent des activités de construction d’ouvrage (maçonnerie, peinture), nettoyage ou de maintenance. Les habilitations à avoir pour ce type d’activité est B0, H0 ou H0V. Elles sont souvent recommandées lors des chantiers BTP (sous et hors tension).
Il est important avant de s’inscrire à une formation à une habilitation électrique d’étudier les besoins du poste dans un document de type cahier des charges. Ce document, central, vous permettra de mieux exprimer vos besoins et bénéficier de meilleures recommandations. Pour être sûr de faire le bon choix, il est important de :
Selon le Code du Travail (articles R4544-9 à R4544-11 du Code du travail), l’habilitation électrique est obligatoire pour tout travailleur amené à effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage. Cette obligation concerne notamment les professionnels du bâtiment, les électriciens, les techniciens de maintenance et tout autre personnel susceptible d’être exposé aux risques électriques dans le cadre de son activité professionnelle.
Par exemple, des opérations dans un local électrique à haute tension ou une opération d’ordre non électrique en basse ou très basse tension nécessite une habilitation. Enfin, un employeur doit s’assurer que son salarié a bien reçu une formation théorique et pratique avant de délivrer l’habilitation.
Plus d’information sur la réglementation sur les habilitations électriques :
Dans le cadre de sa profession, un électricien peut avoir besoin des habilitations suivantes :
Les formations aux habilitations électriques
Pour les travailleurs non-électriciens, les habilitations électriques incontournables sont :
Les formations aux habilitations électriques
Enfin, il existe quelques opérations, selon la loi, qu’il est possible de réaliser sans habilitations ( changement de certains fusibles par exemple). Les matériels doivent cependant bénéficier d’un indice de protection suffisant ou être en capacité de protéger le travailleur en cas de court-circuit.
La norme NF C 18-510 est une référence en matière d’habilitation électrique. Elle définit les exigences de formation, de compétences et de sécurité à respecter pour chaque niveau d’habilitation électrique. Cette norme permet de garantir des interventions électriques conformes aux règles de sécurité en vigueur.
Les normes NF C 18-510 et NF C 18-550 précisent le contenu et les objectifs des formations initiales pour chaque habilitation. Elles traitent également des programmes, ainsi que des délais de validité conseillés avant d’effectuer un recyclage. À l’issue d’une formation préalable, l’employeur prend en compte l’avis du consultant responsable du stage pour décider quelle habilitation délivrer.
Cette norme s’applique aux installations, ainsi qu’aux ouvrages dont la tension est inférieure ou égale à 500 kV. Un ouvrage électrique est une installation présente sur un réseau public de transport.
Cette norme concerne de nombreux travailleurs : exécutant, chargés de travaux, chargés d’intervention, chargés de chantier… Les opérations qu’elle régit sont également nombreuses : travaux sous et hors tension, opérations élémentaires, interventions électriques…
La 1ère étape pour obtenir son habilitation électrique est la rédaction par l’employeur d’un document recensant une étude des risques que peut rencontrer son salarié. Ce document précise les opérations, les environnements et les missions en lien ou non avec des opérations d’ordre électrique. Le statut du salarié (chargé d’opération ou exécutant) ainsi que ses compétences sont également précisés afin de définir la formation correspondant à ses besoins.
Si vous êtes un travailleur intérimaire, c’est l’entreprise utilisatrice qui s’occupe du projet d’habilitation électrique. Pour un travailleur indépendant, selon l’INRS, leur niveau de connaissances et de compétences doit être équivalent à celui d’un salarié. L’INRS recommande donc de demander une attestation de formation lorsque l’on est employeur à un travailler indépendant. Cette attestation reprend l’avis rédigé par le formateur suite aux évaluations.
La formation à l’habilitation apporte des connaissances uniquement sur la prévention du risque électrique. Elle ne permet pas d’acquérir les compétences métiers.
La formation en habilitation électrique se déroule généralement sous forme de cours théoriques et pratiques dispensés par des organismes agréés. Les participants apprennent à identifier les risques électriques, à utiliser les équipements de protection individuelle et à mettre en œuvre les procédures de sécurité lors d’interventions électriques.
À l’issue de la formation, le candidat à l’habilitation passe un examen écrit pour faire reconnaître les compétences acquises. Ce contrôle est effectué par le formateur-testeur via un QCM. Une évaluation pratique est également au programme. Elle est composée de plusieurs mises en situation correspondant à la nature des opérations en entreprise.
Le formateur rédige à la fin de l’évaluation un avis favorable ou défavorable à l’employeur comprenant ses recommandations d’habilitation pour le salarié. Si la formation comprend plusieurs symboles, le formateur peut valider uniquement certaines habilitations. En cas d’avis défavorable, le formateur peut rédiger également des recommandations pour accompagner le salarié. A noter : selon la réglementation, la délivrance de l’habilitation est uniquement du ressort de l’employeur.
La formation peut se dérouler dans un centre de formation ou au sein de votre entreprise.
La durée d’une formation en habilitation électrique varie en fonction du niveau d’habilitation visé. Elle peut aller de une journée à cinq jours selon le programme de formation et les compétences à acquérir. Il également possible de personnaliser la durée de la formation afin de l’adapter aux besoins de l’entreprise et à ses procédures.
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Le prix d’une formation en habilitation électrique dépend du niveau d’habilitation et de la durée de la formation. Le tarif d’une formation préparatoire à l’habilitation dépend également si elle est réalisée en intra (au sein de votre établissement) ou en inter (au sein d’un de nos centres de formation). Contactez les équipes ABSKILL qui vous accompagneront dans la définition de votre projet de formation, les solutions de financement et le tarif de votre formation.
Une habilitation électrique est valable, selon la recommandation de l’INRS, 3 ans (c’est également la durée recommandée dans la norme NF C18-510).
La durée de validité peut être ramenée à deux ans si le détenteur n’effectue que rarement des manipulations. Il s’agit d’une durée valable à la suite d’une formation initiale d’habilitation électrique ou du dernier recyclage en date.
L’attestation d’habilitation électrique est délivrée par l’employeur, après avoir satisfait aux exigences de formation et de compétences définies par la norme NF C 18-510. Cette attestation certifie que le travailleur est autorisé à intervenir sur des installations électriques au sein de locaux électriques en toute sécurité.
Le recyclage d’habilitation électrique permet aux travailleurs de maintenir leurs compétences à jour et de se familiariser avec les dernières évolutions en matière de sécurité électrique. Ce recyclage du titre d’habilitation se fait généralement sous forme de sessions de formation continue, organisées par des organismes agréés, et permet de renouveler l’attestation d’habilitation électrique.
Les formations recyclage en habilitation électrique
Les formations aux habilitations électriques s’adressent à tout personnel amené à intervenir sur des installations électriques dans le cadre de son activité professionnelle. Cela inclut les électriciens, les techniciens de maintenance, les chefs d’équipe, les responsables de chantier et tout autre professionnel exposé aux risques électriques sur son lieu de travail.
Cela concerne différents types d’opérations à proximité ou sur des installations électriques parmi lesquelles :
Par exemple, un électricien professionnel en a besoin pour réaliser des interventions de maintenance, des opérations d’ordre électrique, des vérifications ou autres mesurages. A savoir, le personnel non-électricien (informaticien, gardien…) doit également être habilité pour les opérations d’ordre non électrique et manœuvres électriques.
Il est donc important de s’assurer que la nature des opérations est en lien avec le profil des travailleurs et de leurs compétences. Cela permettra de déterminer notamment les profils exécutants et chargés d’opérations.
Une installation électrique peut se composer d’une alimentation, d’un tableau électrique, de compteurs, de prises ou encore de disjoncteurs. La classification des installations électriques utilise le niveau de tension en courant alternatif ou continu lisse pour son classement. Il y a 4 domaines :
Une intervention électrique est opération de courte durée sur un segment précis d’un circuit électrique. Le plus souvent, ce sont des opérations en basse ou très basse tension. Il s’agit de dépannage, de raccordement ou de remplacement de matériels électriques simples.
Pour effectuer des interventions, les personnes habilitées BT doivent passer les habilitations suivantes :
Les autres habilitations électriques en basse tension sont BE essai, BE vérification, BE mesurage et BE manœuvre. Enfin, une personne habilitée BP peut réaliser des opérations sur la chaîne photovoltaïque.
Il s’agit d’opération de mise en sécurité d’un matériel, une machine ou une installation. Ces appareils ne peuvent pas être remis en marche sans une action volontaire d’un personnel. Les habilitations pour les consignations sont BC et HC.
La maintenance électrique englobe toutes les opérations qui visent à maintenir ou à remettre en fonctionnement une installation, un ouvrage ou un appareil électrique. Il existe deux types de maintenances :
La maintenance électrique intègre ces deux approches complémentaires. D’un côté, la prévention avec une analyse précise des équipements en vue de leur entretien périodique et de l’autre, la réactivité face à une panne avec des procédures techniques pour la réparation assurant le maximum de sécurité pour les travailleurs.
En général, les professionnels qui s’occupent de la maintenance sont des électrotechniciens de maintenance, électriciens de maintenance ou encore des électriciens dépanneurs. Si cela concerne de la basse tension, ils disposent d’une habilitation BR. En cas de haute tension, ils sont habilités H1. Les personnes habilités H2 peuvent superviser ces opérations de maintenance.
Dans le domaine professionnel, les risques liés à l’électricité sont nombreux et peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des travailleurs ainsi que sur la sécurité des installations. Pour prévenir ces risques, une compréhension approfondie des types d’accidents, de leurs causes et des mesures préventives est essentielle.
Types d’Accidents d’Origine Électrique
Causes des Accidents d’Origine Électrique
Conséquences des Accidents d’Origine Électrique
Conduite à Tenir en Cas d’Accident d’Origine Électrique
Prévention des Accidents d’Origine Électrique